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•   M o d e   d ' e m p l o i   •

 

La série |photo|situ| - d'inspiration situationniste (en son temps, de 1958 à 1972, « le plus artistique des mouvements politiques et le plus politique des mouvements artistiques ») - est la suite logique d’une idée née en janvier 2021, intitulée « Et c’est ça que vous photographiez ? ». Elle découlait d’un questionnement lorsque le contenu d'une photo ne correspond à aucun des critères préétablis justifiant sa raison d’être. Il s’agissait sur cette page de dénoncer une certaine forme de photographie conceptuelle qui se distingue par l’inintérêt total du sujet, mais dont la légitimité repose entièrement sur la notoriété de son auteur. La série « Et c’est ça que vous photographiez ? » visait à une vacuité qui devait décourager toute tentative de découvrir du sens. Par la suite, la série « Et c’est ça que vous photographiez ? » prit une orientation plus situationniste, axée, en ce qui concerne la photographie, sur la dérive, et pour le texte, sur le détournement d’auteurs ou sur des maximes personnelles.

En septembre 2023, la page « Et c’est ça que vous photographiez ? » fut supprimée, refondue puis remplacée par la page |photo|situ|, cette fois dans un esprit résolument situationniste. Les barres verticales, dans la graphie |photo|situ|, cloisonnent d'une part la |photographie| et d'autre part le |détournement| dans le sens situationniste du terme.

Contrairement à ce que le titre peut laisser entendre, il ne s'agit pas de photographie situationniste car, comme le soulignait le mouvement dès le premier numéro du bulletin de l'Internationale Situationniste, en juin 1958, « il ne peut y avoir de peinture ou de musique situationniste [et par extention tous les arts], mais un usage situationniste de ces moyens. »

Les photographies ne sont pas narratives. Elles ne racontent pas d’histoire. Elles sont purement anecdotiques, le fruit de rencontres fortuites, essentiellement dans des villes, mais pas toujours. La décision de prendre la photo repose sur un mécanisme mental proche de celui des surréalistes : un flash soudain ou différé incitant fondé sur un indicible dosage de hasard, de banalité et d’incongruité : « il faut s’obliger à voir plus platement » recommandait Georges Pérec.


Les textes ne sont pas des légendes. Ils ne décrivent pas l’image, ils ne la justifient pas. Succédant ou précédant la prise de vue, la recherche de paysages textuels ou des fulgurances verbales prépare la rencontre entre ce qui a été vu et ce qui a été lu ou inspiré, établissant ainsi une relation subliminale à condition de se mettre dans le même état de réceptivité non-critique et non-descriptive qu’au moment de la prise de vue, de la lecture ou de l'écriture. La reconstitution de cette attitude mentale est sans doute l’exercice le plus ardu pour le visiteur de |photo|situ|.

Une lecture attentive de l'ensemble |image|texte|, un "lâcher-prise" actif au profit d'une totale réceptivité, sont indispensables pour discerner l'équilibre précaire entre ces deux composants, l'image et le texte, qui ne seraient ni une révélation, ni une description, et surtout pas la justification d’une image intrigante par un texte volontiers saugrenu.

Toute velléité de trouver du sens dans |photo|situ| serait illusoire.

 
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